19 Avr Définition d’une véranda chauffée
Le concept de « véranda chauffée » a été introduit par un arrêté du 17 octobre 2012 axé sur la modification du 3CL-DPE, méthode de calcul permettant d’effectuer les diagnostics de performances énergétiques. Se pose ainsi une question légitime : dès lors qu’elle est chauffée, une véranda continue-t-elle d’être considérée comme une véranda ?
La véranda : un espace aux définitions multiples
La véranda fait l’objet de nombreuses définitions dont l’usage et l’analyse par les diagnostiqueurs diffèrent. Si l’on se réfère aux définitions du guide de recommandations pour le DPE publié par le ministère du Logement en 2009, on retiendra tout de même certains points clés : une véranda est un espace tampon aux parois vitrées. Adjacent au foyer, cet espace permet la récupération des apports solaires en période hivernale et la protection du logement contre les vents froids. Extrêmement consommatrice en énergie, une véranda ne doit jamais être chauffée.
Une véranda est-elle considérée comme une « surface habitable » ?
En ce qui concerne le logement, la classification de la somme annuelle de gaz à effet de serre et d’énergie primaire s’établit par rapport au mètre carré d’espace habitable par ses occupants. Toutefois, selon le décret du 23 mai 1997, à l’instar des « combles non aménagés, des caves, des sous-sols, des remises, des garages, des terrasses, des loggias, des balcons et des séchoirs extérieurs au logement », les vérandas ne peuvent être légalement considérées comme des surfaces habitables.
Prise en compte d’une véranda chauffée lors du calcul du DPE
En ce qui concerne les diagnostics de performances énergétiques basés sur la méthode des consommations réelles, dite « méthode sur factures », les choses sont claires : en vertu du Code de la construction, à l’instar d’un garage équipé d’un radiateur, ne peut être considérée comme surface habitable toute véranda, peu importe qu’elle présente un système de chauffage ou non.
Pour ce qui est de la méthode 3CL, dite « conventionnelle », basée sur une utilisation standardisée du logement : selon l’arrêté du 17 octobre 2012, hormis les vérandas chauffées, toutes les autres parties du foyer qui ne peuvent être habitées, comme par exemple un garage, ne peuvent être intégrées dans le calcul.
Des informations qui semblent soulever plus de questions qu’elles n’en résolvent. La véranda devrait-elle être finalement considérée dans les DPE comme une surface habitable ? Il n’en est rien, heureusement, puisque le texte porte, non pas sur le calcul des surfaces habitables, mais sur celui des déperditions liées à l’enveloppe GV. Donc, même équipée d’un chauffage, la véranda ne peut être prise en compte comme une surface habitable lors du calcul du DPE. Pour les vérandas chauffées, celui-ci tient seulement compte de leurs éventuels masques, de leurs parois dites « déperditives « , ainsi que de leurs apports solaires.
Pour toutes questions relatives à ce sujet n’hésitez pas à contacter Diammo diagnostics immobiliers Nord Pas de Calais.
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