Diagnostics dans un bunker

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Diagnostics dans un bunker

Une bouche d’égout, deux techniciens spécialistes du repérage d’amiante en combinaisons… rien de suspect à première vue ! Toutefois, une opération de désamiantage n’exige habituellement qu’un seul professionnel. Et lorsqu’il s’agit d’un bunker plongé dans les tréfonds souterrains et scellé depuis la Seconde Guerre mondiale, cela peut s’avérer complexe.

Une intervention adaptée

Empreint d’histoire, ce bunker érigé par les Français, puis utilisé par les Allemands, a accueilli en son temps des blessés de guerre. Calfeutré depuis plus de 70 ans, il est tenu secret.

Les référents techniques ont dû œuvrer dans des conditions dignes de spéléologues. Lampes frontales d’interventions rivées sur le front, ils ont réussi à entrer dans le bunker en passant par la bouche d’égout. Seule entrée possible.

Par mesure de sécurité, une organisation en binôme fût mise en place. Le 1er technicien, équipé d’une tablette numérique, prenait des notes. Le 2nd se chargeait d’extraire des échantillons.

Désamiantage sous tension

Les équipements spécifiques de ce bunker laissaient présager une présence d’amiante. À l’époque elle était utilisée pour ses propriétés ignifuges. À vingt mètres sous terre les techniciens avaient, entre autre, pour mission de déceler d’éventuelles traces de minéraux dans le système d’aération et le clapet anti retour d’air.

En effet, étanchéifié contre le gaz, l’abri présentait des risques non seulement électriques mais également au niveau du système d’aération.

Les techniciens ont ainsi vérifié certains composants ne figurant pas sur la liste B.

Immersion dans un labyrinthe

Guidés par des plans français et allemands de la Seconde Guerre mondiale, les techniciens sont partis en quête d’amiante. Une opération délicate de par l’étendue des sous-sols : environ 500 m2 de dédales et de galeries souterraines.

Le bunker, bâti à l’image d’un cercle, était plongé dans le noir. Seule une ampoule illuminait l’entrée de l’abri. Les opérateurs ont dû réserver leur éclairage pour les endroits les plus difficiles, rendant leur progression ardue.

Munis d’un système de numérotation, les opérateurs marquaient leurs passages dans les couloirs, attribuant des numéros pairs ou impairs.

Par mesure de sécurité ils devaient s’extraire régulièrement des entrailles du bunker afin de contacter leur hiérarchie pour signifier que tout se passait bien.

Certaines opérations de désamiantage peuvent s’avérer difficiles. Chaque lieu, chaque site est différent. Les techniciens s’adaptent aux circonstances. Des conditions de travail particulières, parfois chronophages mais essentielles à leur sécurité. Les diagnostics immobiliers Nord ne se limitent pas aux habitations, chaque journée nous réserve son lot de surprises.

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